Antigel - HERMANOS GUTIÉRREZ

 

HERMANOS GUTIÉRREZ

H - (Portes: H)

Temple d’Avully

Plus besoin de prendre l’avion pour voir le désert en fleur, Hermanos Gutiérrez, par leurs deux guitares, dessèchent l’aride et l’inondent de mélodies cristallines.

Le soleil se lève, s’ébauche et s’étire, le sable est mauve, la fraîcheur de l’aube fouette l’âme tandis que les deux guitares de Stephan et Alejandro Gutiérrez saluent l’aurore comme les fleurs poussent dans l’Atacama. Et c’est un rythme claqué qui s’en vient crisser nos pas sur le sol, comme si une mélodie cristalline avait plu et vrillait sur les dunes des prairies où s’ébattre tendrement. Paris-Texas s’appellerait « Quito-Zurich », et l’on traverserait tous les déserts comme un jardin bariolé et évanescent, en écoutant en boucle la musique instrumentale des frères helvético-équatoriens. Rencontre féerique entre Oiseaux-Tempête et Julio Jaramillo, Paco de Lucia et les Los Angeles Negros, les deux frères, du bout des doigts et d’un touché assuré, transforment cette traversée en promenade de plaisir.

Temple d’Avully

Il a des allures modestes, le temple d’Avully, et de jolies proportions. Construit en 1716 par la République de Genève, il aurait été édifié à partir de deux bâtiments distincts. Son sous-sol renferme alors un cachot, histoire de maîtriser les âmes égarées. Peu nombreuses, dit-on. Reconstruite en 1836, sa façade s’orne dès lors d’un élégant clocheton. En 1915, c’est le porche à colonnes qui parachève l’édifice et lui donne ses lettres de noblesse, remplaçant un auvent plus austère. D’autres restaurations suivront, mais le charme perdurera.

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